Orlando

Pas de couverture

Virginia Woolf: Orlando (2002)

Publié 22 mai 2002

(1 critique)

En mars 1927, Virginia Woolf en train de corriger les épreuves de La Promenade au phare, dans l’épuisement où la laisse l’achèvement de chacun de ses grands romans, note dans son journal l’idée d’un nouveau livre : elle pense à un « temps télescopé comme une sorte de chenal lumineux à travers lequel mon héroïne devrait avoir la liberté de se mouvoir à volonté ». Elle ajoute que la veine satirique y sera dominante : ce sera un roman à la Daniel Defoe, où elle se moquera de son propre lyrisme. Ce sera Orlando, la biographie imaginaire d’un personnage dont nombre de traits sont empruntés à Vita Sackville-West (à laquelle elle est liée depuis plus d’un an) et qui, alternativement homme et femme, traverse plusieurs siècles de l’histoire de l’Angleterre et qui souhaite obtenir la gloire, non par ses actes, mais par ses écrits. Le livre connaîtra un succès sans …

66 éditions

a publié une critique de Orlando par Virginia Woolf

Orlando

Lire Orlando, c'est se laisser porter par une légère brise à travers les âges et les genres. Si ce n'est pas mon Virginia Woolf préféré, j'y ai quand même retrouvé ce délicieux nectar, cette sève littéraire qui transporte mirifiquement en nous images et sensations avec douceur et bienveillance, et particulièrement ici, avec une réelle jubilation de l'écrivaine. J'ai trouvé quelques passages un peu longs, mais rien qui ne puisse gâcher la lecture, parce qu'il suffit d'une phrase, d'une description, pour à nouveau nous immerger dans le périple multi-séculaire de notre héro·ïne. L’ouvrage mériterait plusieurs lectures, tant il est chargé de thèmes et de détails qui nous échappent — d’autant qu’un siècle après son écriture, bien des références nous manquent.