Quartier de Belleville, années 70. Momo, 10 ans vit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a créé « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », c'est à dire qu'elle accueille des enfants de prostituées pour les protéger de l'assistance publique ou des "proxinètes", comme dit Momo. Le jeune garçon raconte son quotidien à hauteur d'enfant émaillant son récit de réflexions sur la vie :
"Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde."
"La vie fait vivre les gens sans faire tellement attention à ce qui leur arrive."
Si Momo a la vie devant lui, Madame Rosa, quant à elle, est hantée par ses souvenirs d'Auschwitz, se laissant gagner peu à peu par la maladie. Si son médecin insiste pour qu'elle soit hospitalisée, elle le …
Quartier de Belleville, années 70. Momo, 10 ans vit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a créé « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », c'est à dire qu'elle accueille des enfants de prostituées pour les protéger de l'assistance publique ou des "proxinètes", comme dit Momo. Le jeune garçon raconte son quotidien à hauteur d'enfant émaillant son récit de réflexions sur la vie :
"Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde."
"La vie fait vivre les gens sans faire tellement attention à ce qui leur arrive."
Si Momo a la vie devant lui, Madame Rosa, quant à elle, est hantée par ses souvenirs d'Auschwitz, se laissant gagner peu à peu par la maladie. Si son médecin insiste pour qu'elle soit hospitalisée, elle le refuse catégoriquement, soutenue par Momo :
"Moi je trouve qu'il n'y a pas plus dégueulasse que d'enfoncer la vie de force dans la gorge des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus servir."
L'enfance, la mort, la vieillesse, le milieu des prostituées et des émigrés s'entremêlent savamment pour former une oeuvre atypique, pimentée de trouvailles langagières hors norme, drôles et décalées.
Les derniers mots du roman sonnent comme une promesse : "Il faut aimer".
Romain Gary a reçu le prix Goncourt pour ce roman, sous le nom d'emprunt d'Emile Ajar. En effet Romain Gary s'est joué du Goncourt puisque le règlement n'autorise pas un auteur à recevoir le prestigieux prix deux fois, or il l'avait déjà obtenu en 1956 pour Les Racines du Ciel. Il voulait par cette mystification retrouver une certaine liberté d'expression, loin des critiques. L'affaire fut révélée à la mort de l'auteur en 1980.
Une pépite littéraire à mes yeux.
Romain Gary nos transporte aux côtés de Momo, cet enfant un peu brisé, qui nous émeut, nous fait rire, nous étonne.. J'aimerais savoir ce qu'il est devenu... Ce roman est si bien écrit, avec les mots d'un enfant qui connaît une vie d'adulte et qui en apprend les difficultés trop vite.
Lisez Romain Gary, et votre coeur s'en portera bien..
Dans ce roman, nous suivons Mohammed, alias Momo, un jeune enfant à l'âge assez indéterminé qui vit chez Madame Rosa dans les années 80. C'est une ancienne prostituée juive qui recueille maintenant les enfants des femmes de sa condition, car elles ne peuvent les garder.
Je ne vais pas mentir, j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, même si la fin a largement rattrapé le tout. Je ne remets pas en question la qualité de cet ouvrage, simplement, je ne pense pas qu'il soit fait pour moi. Les éléments qui me dérangent seront pour d'autres au contraire de gros points positifs.
Tout d'abord, c'est Momo le narrateur. En plus de ne pas écrire très français parfois, il passe d'une idée à l'autre, comme ses pensées viennent et cela peut être difficile à suivre, voire frustrant.
Ensuite, il n'y a pas de réels enjeux. Certes, les thèmes abordés sont importants …
Dans ce roman, nous suivons Mohammed, alias Momo, un jeune enfant à l'âge assez indéterminé qui vit chez Madame Rosa dans les années 80. C'est une ancienne prostituée juive qui recueille maintenant les enfants des femmes de sa condition, car elles ne peuvent les garder.
Je ne vais pas mentir, j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, même si la fin a largement rattrapé le tout. Je ne remets pas en question la qualité de cet ouvrage, simplement, je ne pense pas qu'il soit fait pour moi. Les éléments qui me dérangent seront pour d'autres au contraire de gros points positifs.
Tout d'abord, c'est Momo le narrateur. En plus de ne pas écrire très français parfois, il passe d'une idée à l'autre, comme ses pensées viennent et cela peut être difficile à suivre, voire frustrant.
Ensuite, il n'y a pas de réels enjeux. Certes, les thèmes abordés sont importants : la pauvreté, l'éducation, la prostitution, la maladie... Mais quand je dis qu'il n'y a pas d'enjeux c'est qu'il n'y a pas de quêtes. On suit simplement le quotidien de Momo sans savoir où cela nous mène. Ce n'est pas forcément un mauvais point, mais pour moi ce n'est pas un point positif.
Je ne vais pas dévoiler la fin, mais elle était très prenante et touchante. Rien que pour cela, si les points cités dessus ne vous dérangent pas, je vous conseille ce livre.